
Alerte Spoiler :
Cet article contient des spoilers concernant les personnages principaux et les relations dans City Hunter. Si tu n’as pas encore terminé la série, je te conseille de revenir après l’avoir finie !
City Hunter, signé Tsukasa Hōjō, est un monument du manga des années 80.
Mélange d’action urbaine, d’humour potache et de romance qui ne dit pas son nom, l’œuvre a marqué des générations.
J’ai pris beaucoup de plaisir à la lire… mais aussi pas mal de frustration en chemin.
Voici mon avis, sans filtre.
Un équilibre réussi entre action et humour
Dès les premiers chapitres, City Hunter pose son ambiance : enquêtes, scènes d’action stylées, déconne permanente.
Et surtout, un Ryo Saeba obsédé, toujours prêt à faire le clown dès qu’une jolie femme passe.
Et pourtant, ça marche.
L’humour désamorce la tension sans casser le rythme, et l’action reste prenante.
Tsukasa Hōjō trouve un équilibre rare.
Ce décalage constant, entre le sérieux et le burlesque, donne à la série son identité unique.
Des personnages bien plus profonds qu’ils n’en ont l’air
C’est là que City Hunter surprend : ses personnages ont du fond, bien plus qu’on ne pourrait croire.
Ryo Saeba, par exemple, est bien plus qu’un obsédé rigolard.
Derrière ses pitreries, on découvre un homme marqué par un passé lourd, hanté par la guerre et les pertes.
Il se cache derrière son humour pour ne pas sombrer.
Mais quand il s’agit de justice ou de protéger quelqu’un, il devient implacable.

Il est loyal, protecteur, et prêt à tout pour sauver ceux qui lui tiennent à cœur.
Kaori Makimura n’est pas qu’une sidekick armée d’une massue.

C’est une femme forte, indépendante, loyale, qui cache une grande sensibilité derrière ses réactions excessives.
Elle incarne le cœur du duo, celle qui maintient Ryo dans la réalité.
Saeko Nogami, de son côté, jongle entre son devoir de policière et ses manipulations pour atteindre ses objectifs.
Elle se sert de son charme sans jamais se laisser dominer.

Elle représente une autre forme de force féminine : calme, froide, stratège.
Mais là encore, des failles percent parfois, laissant deviner une femme plus humaine qu’elle ne le montre.
Et puis il y a Umibozu.

Un mastodonte au look de tueur, mais avec un cœur immense.
Ses maladresses face à Miki, ses silences pesants…
C’est un personnage à part, touchant dans sa retenue, souvent drôle malgré lui.
Chacun d’eux est plus complexe qu’il n’en a l’air, et c’est cette richesse qui rend l’univers vivant.
Une relation qui stagne trop
C’est là que le bât blesse.
La relation entre Ryo et Kaori, c’est des regards, des tensions, des non-dits… mais jamais de réelle évolution.
Volume après volume, on reste dans le même schéma.
Pas d’aveu, pas de vrai rapprochement, rien ne bouge.
Après autant de chapitres, c’est frustrant.
On sent qu’il y a quelque chose entre eux, mais l’auteur refuse d’y toucher.
Un flou au début, d’accord.
Mais jusqu’à la fin, sans changement ? Non.
Ça gâche un peu l’impact émotionnel que la série aurait pu avoir.
Ce qui tient encore la route (et ce qui a vieilli)
Côté positif, l’action tient toujours debout.
Les combats sont bien rythmés, les enquêtes variées, et l’ensemble reste très divertissant.
Le style visuel a vieilli, oui, mais il a beaucoup de charme :
personnages expressifs, poses iconiques, ambiance urbaine réussie.
Mais il faut aussi accepter que certains gags ont mal vieilli.
Le côté « obsédé » de Ryo, les quiproquos à répétition, ou les clichés sur les rôles genrés…
Tout ça peut fatiguer à la longue, surtout si on enchaîne les chapitres.
Et puis il y a les fameuses blagues à base d’érections surdimensionnées qui détruisent des poutres :
totalement absurdes, oui, mais aujourd’hui, ce genre d’humour passerait difficilement.
On sent que l’œuvre est le produit d’une autre époque, avec un humour qui n’a plus forcément sa place en 2025.
Il faut l’aborder avec un certain recul, voire une forme d’indulgence, pour profiter pleinement de ce qu’elle a encore à offrir.
Conclusion
City Hunter, c’est un classique, un manga culte pour une bonne raison.
C’est drôle, nerveux, touchant parfois, avec des personnages inoubliables.
J’ai adoré suivre Ryo, Kaori, Saeko et Umibozu.
J’ai ri, j’ai accroché à l’action…
Mais je suis aussi resté sur ma faim, surtout à cause de cette relation centrale figée dans le marbre.
Je recommande l’œuvre à ceux qui aiment les mangas d’action à l’ancienne, avec une grosse dose d’humour.
Mais il faut savoir dans quoi on s’engage :
du fun, du culte, mais pas sans défauts.
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Penses-tu que l’œuvre a vieilli, ou qu’elle reste intemporelle ?
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