
Introduction
UQ Holder est souvent considéré comme la suite spirituelle de Negima!… mais pour moi, c’est tout simplement la meilleure des deux. Là où Negima! partait dans trop de directions à la fois, UQ Holder assume un ton plus clair, un univers plus cohérent, et surtout un mélange très réussi entre magie et science-fiction.
Une œuvre imparfaite, mais qui m’a vraiment accroché. Et si je suis resté jusqu’au bout, c’est en grande partie grâce à l’évolution du duo Tōta x Kurōmaru.
Alerte spoiler
L’article contient plusieurs éléments clés du développement de l’histoire et de la relation entre Tōta et Kurōmaru. Si vous n’avez pas encore lu le manga, il est conseillé de découvrir l’œuvre avant de poursuivre.
Contexte de l’œuvre

Créé par Ken Akamatsu en 2013, UQ Holder prend place plusieurs décennies après Negima!.
On y suit Tōta Konoe, un descendant de Negi Springfield, recueilli par Yukihime qui devient sa tutrice. Gravement blessé, il se voit offrir le choix entre mourir ou devenir immortel. Il intègre alors UQ Holder, une organisation secrète regroupant des êtres immortels aux pouvoirs variés.
Ici, Akamatsu quitte le cadre scolaire pour plonger dans un récit d’action maîtrisé, avec des enjeux globaux, une esthétique futuriste, et une mythologie interne solide.
Analyse des thèmes principaux
1. Une alchimie entre magie et science-fiction
Le point fort d’entrée : l’équilibre entre la magie et la technologie.
Portails dimensionnels, IA, sortilèges anciens, artefacts cybernétiques… Tout se mélange avec fluidité. L’univers est riche, cohérent, et permet de traiter des thématiques modernes comme le transhumanisme, sans perdre de vue le divertissement.
2. L’immortalité sous toutes ses formes
Chaque membre de UQ Holder est immortel à sa manière : vampirisme, régénération, cybernétique, manipulation du temps, etc.
Et chacun porte le poids de cette immortalité : solitude, mémoire, douleurs passées. Ce n’est pas une simple mécanique de shonen, c’est un vrai thème, exploité avec plus de nuance qu’on pourrait le croire.
3. Le fanservice : toujours absurde, parfois limite
Akamatsu continue d’utiliser son fanservice habituel, avec des situations absurdes et des gags sexuels exagérés.
Si certaines scènes m’ont fait sourire, d’autres vont un peu trop loin, notamment quand cela concerne des personnages très jeunes. Ce n’est pas rédhibitoire, mais un point à nuancer.
4. Tōta x Kurōmaru : une relation forte et marquante

C’est le lien entre Tōta et Kurōmaru qui m’a le plus accroché.
Kurōmaru se présente comme un garçon, mais son androgynie est flagrante. Le fait qu’on le prenne systématiquement pour une fille, même si présenté comme un gag, souligne surtout une ambivalence identitaire réelle, bien plus profonde que de simples quiproquos.
Kurōmaru est troublé par Tōta. Il doute, il fuit, il revient. Le manga montre bien cette gêne progressive, sans jamais l’exagérer. On passe par plusieurs étapes :
• Kurōmaru en forme féminine à l’auberge, attirant Tōta sans qu’il le reconnaisse.
• L’aveu sur son corps et ses sentiments, reçu sans jugement.
• Le premier baiser, discret mais significatif.
• Le premier rencard, maladroit mais sincère.
• Et enfin, leur union physique, traitée avec pudeur et sobriété. Pas de voyeurisme. Juste deux personnages qui ont appris à se comprendre.
Contrairement à d’autres duos ambigus dans les précédentes œuvres d’Akamatsu, ici la relation s’assume jusqu’au bout. Elle évolue naturellement, avec respect, complicité et émotion, sans jamais tomber dans l’excès ni dans la caricature.
Impact sur le lecteur
UQ Holder m’a parlé. C’est un manga plus mature, plus direct, avec un univers intéressant et une vraie réflexion sur l’humanité derrière le concept d’immortalité.
Mais c’est surtout le duo Tōta-Kurōmaru qui m’a marqué : une relation construite avec justesse, sans précipitation, sans surjeu, mais pleine de sincérité.
Conclusion
UQ Holder est une œuvre sous-estimée, souvent réduite à son rôle de suite de Negima!, alors qu’elle propose bien plus.
Si l’on met de côté un fanservice parfois maladroit, on découvre un récit ambitieux, des thèmes solides, des personnages marquants, et surtout une relation centrale touchante et bien écrite.
Une œuvre imparfaite, mais loin d’être anecdotique.
Et vous, qu’avez-vous pensé de UQ Holder ?
Avez-vous préféré cette suite à Negima! comme moi ?
La relation Tōta x Kurōmaru vous a-t-elle marqué ?
Partagez votre avis en commentaire ou sur les réseaux !

2 commentaires Ajouter un commentaire