
Introduction
L’univers de la fantasy regorge de récits où les héros s’enfoncent dans les profondeurs, qu’il s’agisse de donjons, de cavernes ou d’abîmes. DanMachi (Is It Wrong to Try to Pick Up Girls in a Dungeon?), Goblin Slayer et Made in Abyss partagent cette fascination pour l’exploration et les dangers tapis dans l’ombre. Pourtant, chacun développe une approche très différente, oscillant entre aventure lumineuse, noirceur crue et tragédie poignante. Comparer ces trois œuvres, c’est comprendre comment un même décor – la descente dans l’inconnu – peut donner naissance à des récits profondément contrastés.
Points communs
• Un cadre souterrain et dangereux : tous trois placent leurs héros face à des profondeurs hostiles, peuplées de créatures redoutables. Le donjon d’Orario dans DanMachi, les tanières de gobelins dans Goblin Slayer et l’Abysse insondable dans Made in Abyss sont autant de lieux qui symbolisent la frontière entre l’humain et l’inconnu.
• Le thème de la survie : chaque œuvre insiste sur la fragilité des personnages face à un monde brutal. La moindre erreur peut coûter la vie, qu’il s’agisse d’un aventurier débutant, d’un vétéran obsédé par une mission ou d’une enfant rêvant d’exploration.
• La quête d’identité : Bell dans DanMachi cherche à devenir un véritable héros, le Goblin Slayer est consumé par sa vengeance, et Riko veut marcher dans les pas de sa mère exploratrice. Tous avancent dans l’ombre avec des motivations personnelles qui structurent leur aventure.
Différences majeures
• Ton et atmosphère : DanMachi conserve une tonalité lumineuse, teintée de comédie et de romance, proche du conte héroïque moderne. Goblin Slayer plonge au contraire dans une noirceur brute, où la violence est montrée sans fard et où l’aventure n’a rien de glorieux. Made in Abyss, lui, joue sur un contraste saisissant : un dessin enfantin et mignon qui cache une cruauté implacable. Ce décalage crée une atmosphère à la fois perturbante et oppressante, parfois même malsaine, tant le spectateur oscille entre émerveillement et malaise face à la beauté de l’Abysse et l’horreur qu’il inflige.
• La représentation de la violence : dans DanMachi, la violence reste stylisée et spectaculaire. Dans Goblin Slayer, elle est brutale, réaliste, parfois dérangeante. Dans Made in Abyss, elle devient une souffrance existentielle, où le corps et l’âme sont mis à rude épreuve.
• La vision de l’aventure : DanMachi valorise l’ascension et le dépassement de soi, comme un conte héroïque moderne. Goblin Slayer réduit l’aventure à une guerre de survie pragmatique, dénuée de glamour. Made in Abyss en fait une descente initiatique, où chaque pas rapproche du merveilleux autant que de la perte irréversible.
Impact respectif
• DanMachi a su séduire grâce à son mélange d’action, d’humour et de romantisme, offrant une porte d’entrée accessible à la fantasy de donjon. J’ai d’ailleurs consacré un article complet à l’œuvre, que vous pouvez découvrir ici : Mon analyse de DanMachi.

• Goblin Slayer s’est imposé comme une œuvre clivante, acclamée pour sa noirceur et critiquée pour sa crudité, mais qui a marqué par son refus de l’idéalisme habituel de la fantasy.

• Made in Abyss a conquis critiques et spectateurs par son esthétique singulière et son intensité émotionnelle, devenant un symbole moderne de la dark fantasy à visage enfantin.

Conclusion
DanMachi, Goblin Slayer et Made in Abyss partagent une même fascination pour les profondeurs, mais en tirent trois récits radicalement différents : l’un héroïque et optimiste, l’autre sombre et pragmatique, le dernier poétique, perturbant et oppressant. Chacune de ces œuvres montre que l’exploration n’est pas seulement une descente dans un lieu inconnu, mais aussi une plongée dans les forces et les failles de l’âme humaine.
👉 Et vous, parmi DanMachi, Goblin Slayer et Made in Abyss, quelle vision de l’aventure vous a le plus marqué ? N’hésitez pas à partager vos impressions en commentaire et à échanger vos coups de cœur.
