Sakamoto Days, The Fable et John Wick : quand les tueurs d’élite cherchent une autre vie

Entre la lumière d’une vie normale et l’ombre d’un passé sanglant.

Introduction

Le mythe du tueur à gages qui tente d’échapper à son passé est universel. Il fascine car il mêle l’ombre et la lumière : la violence d’hier face au désir de paix d’aujourd’hui. Sakamoto Days, manga de Yuto Suzuki, The Fable, œuvre de Katsuhisa Minami, et John Wick, franchise cinématographique portée par Keanu Reeves, explorent ce thème chacun à leur manière. Trois univers, trois tons, mais une même interrogation : un assassin peut-il vraiment tourner la page ?


Points communs

Ces trois œuvres partagent un socle narratif clair :

Un protagoniste redoutable : Taro Sakamoto, Fable et John Wick sont des légendes vivantes de leur milieu. Leurs capacités dépassent de loin celles de leurs adversaires.

La retraite contrariée : tous souhaitent mener une existence plus simple — Sakamoto comme épicier et père de famille, Fable sous couvert d’anonymat, Wick en tentant une vie paisible après son mariage.

Un retour forcé à la violence : que ce soit par l’arrivée d’ennemis, de circonstances ou d’un destin inévitable, leur passé les rattrape.

Une tension entre humour, drame et action : chaque œuvre navigue entre scènes spectaculaires et moments plus intimes, rappelant que derrière les balles se cache une quête d’humanité.


Différences majeures

Si le thème est commun, l’exécution diffère radicalement.

Le ton :

     • Sakamoto Days privilégie une approche shonen décalée, où l’humour et l’absurde côtoient des combats dynamiques.

     • The Fable adopte un ton réaliste, parfois froid, où l’humour noir souligne la solitude et le malaise du protagoniste.

     • John Wick plonge dans une stylisation extrême de l’action, avec un univers codifié, quasi mythologique, où chaque balle est chorégraphiée.


La violence :

      • Dans Sakamoto Days, elle est spectaculaire mais atténuée par le burlesque.

      • Dans The Fable, elle est sèche, brutale, et reflète le milieu criminel japonais contemporain.

      • Dans John Wick, elle devient esthétique, presque une danse macabre.


Le rapport à la rédemption :

      • Sakamoto incarne le désir sincère de se racheter par l’amour familial.

      • Fable vit une réinsertion forcée, où la normalité devient une épreuve plus difficile que le meurtre.

      • Wick, lui, ne cherche pas tant à se racheter qu’à survivre à la spirale déclenchée par une tragédie personnelle.


Impact respectif

Sakamoto Days s’impose comme un des nouveaux fers de lance du Shonen Jump, séduisant par sa fraîcheur et son équilibre entre humour et action. Pour une analyse détaillée de l’œuvre, je vous invite à lire mon article dédié : Sakamoto Days – Quand l’ancien tueur à gages choisit la voie de l’humanité.


The Fable est reconnu comme un manga culte au Japon, salué pour son regard cru sur la pègre et son mélange unique de comédie noire et de réalisme.


John Wick a relancé le cinéma d’action occidental, posant de nouveaux standards visuels et influençant toute une génération de films et séries centrés sur le « gun-fu ».


Conclusion

Sakamoto Days, The Fable et John Wick démontrent que la figure du tueur repenti peut être abordée sous des angles très différents : humoristique, réaliste ou stylisé. Tous posent néanmoins la même question : peut-on vraiment fuir un passé forgé dans le sang ? La réponse reste ouverte, mais le public, lui, ne se lasse pas de ces récits où la frontière entre rédemption et fatalité est toujours ténue.

👉 Et vous, lequel de ces tueurs repentis vous a le plus marqué : Sakamoto, Fable ou John Wick ?


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